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ROCHE-CARDON 483 « Laurent Cardon, troisième frère, servit en Gata- « logne. Il avait obtenu du Grand-Duc de Toscane la « confirmation de son ancienne noblesse, si connue « en Espagne et en Italie, et dont descendent les « seigneurs de Cardone. » En 1614, une autorisation fut donnée à Horace Car- don pour qu'il fît restaurer à ses frais un puits de la place Confort, lequel devait être surmonté de fleurs de lis dorées et décoré des armoiries du susdit Cardon, qui laissa en mourant une fortune immense, employée à une foule de bonnes oeuvres. Le vallon où il résidait a fourni au peintre Grobon le sujet de jolis paysages, qui probablement n'existent plus. En effet, je lis dans le Guide de l'Étranger à Lyon, par A. Combet et C. Charavay, 1847 : « L e bois de Roche-Cardon, situé « près de la Saône,était un des endroits les plus agréa- « blés des environs de Lyon ; mais une route que l'on « y a ouverte, pour conduire au village de Saint- c Didier, en a brisé le charme. » e Le XVI e siècle fut le beau temps de l'imprimerie à Lyon ; Sébastien Gryphe, Etienne Dolet (1), Jean de Tournes, Guillaume Roville, contemporains d'Horace Cardon, tenaient fort bien leur place parmi les sa- vants. Ils s'étaient préparés à la pratique de leur art par une forte éducation et surtout par une étude ap- profondie des langues grecque et latine. Horace Car- don,que l'imprimerie rendit fort richeetdont un vallon des environs de Lyon a conservé le nom, donnait beau- coup de soins à l'exécution de ses livres. Le célèbre (1) Etienne Dolet, imprimeur à Lyon, où il avait composé plusieurs ouvrages ; né à Orléans le 26 décembre 1508, fut brûlé à Paris le 3 août 1546.