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481                          ROGHE-CARDON

Monnaie, et qui porte aujourd'hui le n° 44. Appelé à
l'administration de l'Hôpital et de la Charité,il fit cons-
truire à ses frais de vastes greniers, et ses armoiries,
placées sur le portail de l'ancien édifice, subsistèrent
jusqu'à la démolition de ce bâtiment.
   Horace Cardon rendit de grands services à Henri
IV, et fut chargé d'importantes missions en Italie et
en Espagne. Le roi susdit lui fit expédier des lettres
patentes dans lesquelles, ainsi que je l'ai dit, on lui
donnait le privilège de négocier en gros sans déroger
à la noblesse.
   Du Laurier, gentilhomme lyonnais, qui publia, en
1638, la Sibylle lyonnaise, dédia une espèce d'alma-
nach en vers à noble Horace Cardon, seigneur de la
Roche, ex-consul et bourgeois de Lyon.
   L'abbé Jacques Pernetti, dans ses Lyonnais dignes
de mémoire, — T. 2 P . 7,1757 (1), parle ainsi d'Horace
Cardon :
   « Ce gentilhomme lucquoisasi bien servi dans Lyon,
« où il était venu s'établir, qu'il n'est pas possible de
« le regarder comme étranger. Il \ effaça pas la gloire
« des imprimeurs de cette villo ; il ne les égala même
« pas, quoique nous ayons de lui des-éditions assez
« belles et assez correctes ; mais il poussa si loin son
« commerce de librairie dans les pays étrangers qu'il
« s'y était acquis une grande réputation et qu'il de-
« vint plus riche que tous ses prédécesseurs dans la
« librairie. On faisait communément monter son bien


  (1) L'abbé Jacques Pernetti, né à Ghazelles en Forez vers 1696,
mort àLyon le 16 février 1777. Dans l'exemplaire que je possède des
Lyonnais dignes de mémoire,dont l'édition est de 1757, on ne trouve
pas le nom de Gardon dans la table, et cependant la biographie du
susdit se lit dans le tome 2*, p. 57.