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480                      ROCHE-CARDON

vait à plusieurs millions (1). Il employa ses richesses
à faire connaître ses idées religieuses et son amour
pour Lyon.
   La fidélité qu'il fit paraître pour Henri IV lui mérita
la bienveillance de ce prince. S'étant mis à la tête
d'une centaine d'hommes, il empêcha les Ligueurs
d'entrer dans la ville par la porte d'Ainay, et ce fut
alors que le roi voulut qu'Horace Gardon fût compris
dans les privilèges accordés aux nobles étrangers
dans Lyon. Ces privilèges leur permettaient de négo-
cier en gros sans déroger àleur noblesse.
    Cardon fut élevé à l'échevinage en 1610. Il possédait
 à cette époque la terre de la Roche, dont il était sei-
 gneur, et qui depuis ne fut plus connue que sous le
 titre de Roche-Cardon (2). Il employa alors la plus
 grande partie de sa fortune à orner les églises, à fonder
des établissements de bienfaisance et à embellir la ville.
 Il fit construire à ses frais plusieurs parties de l'hos-
 pice de la Charité et donna des sommes considérables
 pour le Grand-Collège, pour l'agrandissement du mo-
 nastère des Cordeliers et pour le couvent de Saint-
 Joseph, près de la place de Bellecour.
    Ce célèbre imprimeur et libraire de Lyon, échevin
 en 1610 et 1611, habitait une maison existant encore
 a l'angle méridional de la rue Mercière et de celle de la


   (1) Peut-être y a-t-il un peu d'exagération dans cette évaluation
de millions. Autrefois, ainsi que de notre temps, on donnait des mil-
lions à des gens qui n'en possédaient pas.
   (2) Je possède un dessin de J. -B. Baron qui indique une construc-
tion très-pittoresque, et le style de ce château de Roche-Cardon me
semble avoisiner celui de la renaissance. lie dessinateur n'a pas mis
de date et je ne pourrais pas affirmer que le modèle existât aujour-
 d'hui encore en cet état.