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 466                  ENCORE   L'ESTÉREL

     C'est à quelques centaines de mètres de là que sont les
  ruines du château de la Napoule, dernières limites de
. l'Estérel.
     Si, après avoir exploré le sud de l'Estérel, l'on pénètre
  dans le centre du massif, on retrouve encore les forêts
  impénétrables, les ravins profonds et les soulèvements
  déroches ignées. Cependant, quelques parties du pays
  moins tourmentées et plus unies ont pu être cultivées.
  Deux ou trois domaines importants y sont exploités ;
  mais jusqu'à ce jour les communications étaient si dif-
  ficiles que ces exploitations en étaient réduites à la
  récolte du liège et de quelques maigres céréales.
     Aujourd'hui, des routes y ont été établies par les soins
  de l'Administration des eaux et forêts, et les endroits
  les'plus sauvages ont été rendus accessibles; aussi la
  culture tend-elle à y prendre quelque extension, et si ce
  n'était l'eau, qui y manque presque totalement, la fertilité
  du sol et la beauté du climat y attireraient certainement
  une population agricole.
     Les sources y sont très-rares et peu abondantes, mais
  si des barrages bien combinés étaient établis dans
  certaines vallées, on arriverait à emmagasiner l'eau
  qui tombe abondamment pendant la saison des pluies.
  Celles-ci, jointes aux quelques sources existantes, suffi-
  raient pour établir des irrigations qui régénéreraient
  cette contrée renfermant encore bien des richesses.
     Il existe, dans l'Estérel, trois gisements connus de
  combustible. Ils avaient été signalés par le savant Darluc
  dans son traité d'histoire naturelle de la Provence, publié
  en 1786. On y lisait : « On a établi une fabrique de savon
  à Saint-Raphaël où l'on se propose d'employer le charbon
  de pierre qu'on tire d'une mine située à deux lieues au
  nord de Fréjus. On y arrive par une vallée fort agréable