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ENCORE L'ESTÉREL
(Å’UVRE POSTHUME DE L'AUTEUR) (1)
Une excursion que j'ai faite dans l'Estérel et dont je
vous as un jour la narration me donna l'idée de connaî-
tre plus complètement ces intéressantes et pittoresques
contrées. C'est donc de l'ensemble du pays que j'ai
parcouru en tous sens et fouillé dans ses plus mysté-
rieuses solitudes que je viens vous donner une descrip-
tion qui restera malheureusement toujours bien loin de
la réalité.
On ne peut comparer les sites de l'Estérel à l'écra-
sante majesté du Mont-Blanc et des altitudes neigeuses
de ces hautes Alpes qui sont encore, dit-on, bien loin de
ces monts géants de l'Hymalaya et des Cordillères qui
atteignent des hauteurs dépassant l'imagination la plus
osée; mais par cela même que les horizons des sauvages
beautés de l'Estérel en sont plus rapprochés, les sensa-
tions qu'on éprouve sont plus vives, plus variées et moins
absorbantes que devant ces déserts de neige où la pré-
sence de l'homme semble un hasard et son individu un
point.
(1) Nous donnons cette Notice telle qu'elle est tombée de la plume
de notre collaborateur, et en respectant même les faiblesses que
l'auteur eût fait disparaître s'il lui eût été donné d'y jeter un der-
nier regard. A. V.