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                       LE THÉATBE A MON                 425

 sait les soubrettes, Hus père et fils, maîtres de ballet,
Dalainville, frère du sémillant Mole qui était lui-même
venu à Lyon, Duparc, Brizard, Bellecour qui avait déjà
débuté à la Comédie-Française, enfin les demoiselles
Monrose et Dainville. Mme Lobreau elle-même, excellente
actrice, n'abandonna pas la scène, où elle jouait dans les
deux genres, faisant alternativement les caractères et
les confidentes, et supportant à la fois le fardeau de la
direction et les fatigues des répétions quotidiennes.
   Cette femme intelligente fut l'objet de la protection la
plus marquée de la part de l'autorité administrative.
Ajoutons que la nouveauté de la salle de spectacle, la
suppression des jeux dansles cafés, les ballets de Noverre
et les bouffons furent pour elle autant d'éléments de
succès dont elle sut profiter .
   Dans la suite, le hasard lui procura des sujets non
moins distingués que les précédents, tels que : Drouin,
Laschi, Hedoux ; Caillot qui était, en 1762, le premier
acteur de la Comédie Italienne et qui, au jugement de
Bachaumont, « réunissait toutes les qualités, à la no-
blesse près, dont la voix embrassait tous les genres, se
montait à tous les tons et valait un orchestre en-
tier (1). »
   Mais il était réservé à la directrice du théâtre de
Lyon de voir grandir sous ses yeux trois des talents
dramatiques les plus remarquables de son temps: Fleury
Larive, Mlle Sainval.
   Des revers de fortune avaient amené le père du pre-
mier à se mettre à la tête d'une troupe de comédiens.
Confié à n'importe qui, le petit Abraham-Joseph Laute



 (1) Mém. Sec , 20 février 1762.