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LE THÉÂTRE A LYON 423 La troupe débuta par Mèlanide ou les Trois Frères Rivauœ. «Début fort triste,» écrivait Mme Lobreau à M. de la Verpillière, prévôt des marchands, « les comé- diens ont été trouvés détestables. Cependant le comique vaut mieux que le tragique. La troupe a joué dans l'Obstacle et a été fort applaudie Tout parait fort tranquille dans le public ; j'entends un cri général: i|fmc Lobreau va bonifié cette troupe, elle ne la soufrira pas si mauvaise (1).» C'était Rosimond qui avait monté la troupe: personne n'osait se plaindre. Pour surcroît de malheur, Larrivée et sa femme, qui avaient débuté le 15 avril, étaient rap- pelés sur un ordre de Paris ; c'était une grande perte pour M™ Lobreau qui «ne savait plus où donner de la tète et ne quittait pas le théâtre du matin au soir. » Le public disait: «.Lapauvre Lobreau fait bien ce qu'elle peut!» Néanmoins, concluait la directrice, «c'est assu- mant (2)!» Elle essaya bien d'engager Grandval, Mole, Mlle Du- mesnil ; mais ces artistes avaient des engagements anté- ' rieurs. C'est sur ces entrefaites que fut écrite la lettre suivante, quïl convient de reproduire avec sa saveur et son ortho- graphe de fantaisie : « La comédie va autant bien qu'elle peut allé, mais non sanspeine. Les maladie sont syfrécante et la troupe sy séré que Ion aurait fermé dix fois la porte, sans les soins quejeme donne; heureusement les pensionnaire font pour (1-2) Ëod. loo. Corresp. de Mm Lobreau, lettres des 16 avril, 9 juin et l'r juillet 1764. Les directeurs des théâtres devaient rendre un compte rigoureux au prévôt des marchands et l'informer de tous les détails de leur administration.