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            LA PEINTURE


            A Mademoiselle Emilie H. S.


Après mon Art aimé qu'on nomme Poésie,
Après ces chants si doux qui consolent un peu,
Et qui m'ont apporté le sourire de Dieu,
La Muse que mon cœur eût volontiers choisie
Est celle qui se sert du plus noble pinceau,
Celle qui d'un regard puissamment nous assiste,
Celle qui vous inspire, ô jeune fille artiste,
Canvotre front possède un rayon de son sceau.

Et dans votre œil si noir la flamme se révèle,
L'étincelle du feu sacré veut s'y montrer;
Dans votre âme l'amour de l'art sait pénétrer ;
Vous serez pour Lyon une gloire nouvelle.
J'ai vu de vos tableaux le brillant coloris,
Et la touche virile, et gracieuse et fière.
Ces tons vraiment si chauds, pleins d'ombre ou de
Quelque ange oriental vous les a-t-il appris ? [lumière;
Croyez-en, jeune fille, une Troubadouresse
La gloire vient déjà sourire à vos travaux,
Les premiers prix sont là donnés à vos pinceaux,
La Muse avec orgueil les touche et les caresse.
Courage, le labeur a son magique attrait,
Lorsqu'on sait l'embellir comme vous, jeune fille,
Et lorsque le talent s'épanouit et brille,
Souvent on peut le voir écrit sur chaque trait.

Quel poète, grand Dieu ! n'aimerait la peinture,
Celle qui fait revivre un visage adoré,
Retrace un souvenir poétique et sacré,
Nous rend les monts', les bois, la riante nature.