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376              NOTICE SUR BAUX. E"XMAKD

dans le pensionnat à la mode, d'où sont sortis tant de
noms connus et de célébrités. Le lycée était à peine
ouvert, les maisons religieuses ne s'organisaient que
timidement. Le Pensionnat de l'Enfance, à la Croix-
Rousse, joignait, aux avantages d'une instruction solide,
l'air pur et vif de la campagne, sans être éloigné des
bas quartiers où les négociants de Lyon avaient leurs
comptoirs. II n'était pas de bonne famille qui ne lui
confiât ses fils. Paul y connut Jules Favre, le célèbre
avocat, et Lacénaire, l'épouvantable assassin. Le jeune
Alphonse de Lamartine yenait d'en sortir pour se rendre
au collège de Belley.
    Paul Eymard nous a raconté, avec sa verve et son
humour habituelles, dans le numéro de janvier 1878 de
la Revue du Lyonnais, un épisode de son séjour à l'En-
 fance. Un professeur ayant conduit ses jeunes élèves, le 15
mars 1815, sur les bords de la Saône, au moment où les Au-
trichiens s'emparaient de Vaise, Paul pat voir, des hau-
teurs de la tour de la Belle-Allemande, les gendarmes de
l'armée française charger les dragons autrichiens, les
 disperser et les poursuivre, avec énergie, jusque dans
 les vallons du Mont-Cindre. Paul n'oublia jamais ce
 modeste chapitre de notre histoire, car, s'il avait vu la
 bataille, il en avait, pour sa part, rapporté des horions,
 ayant reçu dans les jambes un vigoureux coup de canne
du professeur qui, effrayé de la fusillade, trouvait que
son indocile bataillon d'élèves ne se repliait pas avec
 assez de rapidité à son gré.                ,
    Le lendemain, les Autrichiens étaient revenus en
nombre et avaient repris toutes les positions. Augereau,
écrasé par des forces supérieures, était descendu vers le
Midi, abandonnant la ville au vainqueur qui n'abusa pas
de sa victoire. Un nouveau gouvernemeut avait été inau-