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DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON 337 15. Liber questionum sancti Augustini episcopi, in-4°, velin, 500 p. à longues] ignés. « Presque tous ces manuscrits, ajoute M. Monfalcon, mal protégés par une couverture en bois, sont en mauvais état ; quelques-uns, toutefois, sont bien conservés. » Antoine d'Albon ne se borna pas à sauver ces manuscrits, il en publia deux. M. Delandine, que M. Monfalcon a copié, sans indiquer la source à laquelle il a puisé ce renseignement, a dit au sujet de ces publications. « Le premier de ces ma- nuscrits était les Commentaires de Rufin, prêtre d'Âquilée, sur les 75 psaumes de David. « En parcourant, dit Antoine d'Albon, ces vénérables res- tes d'une bibliothèque si opulente, je trouvai le manuscrit de ces commentaires sur parchemin, offrant les caractères et les marques de la plus haute antiquité. Antoine d'Albon dédia ces commentaires au pape Pie IV et il alla à Rome en pré- senter un exemplaire à ce pontife. Le second monument sorti de la bibliothèque de l'Ile-Barbe a fait époque dans l'his- toire des lettres; ce sont les œuvres, d'Ausone » dont on n'avait qu'une faible idée et qu'on ne connaissait pas tout entières. A côté de ces épaves de l'ancienne bibliothèque de l'Ile- Barbe, conservées à celle du Collège, se rencontrent aussi, comme je l'ai déjà dit, les manuscrits des autres communau- tés religieuses de Lyon que la Révolution a oublié de détruire et de voler. Toutefois, leurs titres ont été souvent mal reproduits par M. Delandine ou bien celui-ci leur a donné des titres de fantaisie et a omis aussi parfois d'indiquer leur provenance. M. Monfalcon, en voulant refaire l'inventaire raisonné des manuscrits de la Bibliothèque de la Ville, n'a pas été plus heureux que son devancier et s'est borné seulement à copier les titres indiqués par Delandine. Ces catalogues sont donc à refaire entièrement. Alors, seulement, nous saurons ce que nous possédons de tant de trésors. Peut-être alors, retrouverons-nous quelques-uns des manuscrits que la