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                      CHRONIQUE LOCALE                      349
quelques autres dépensent plus de huit millions par an,
pour les malades ouïes indigents de notre ville.
    Une carte séricicole de la région italique, dressée par M.
Marius Morand, bibliothécaire de la Chambre de Commerce
de Lyon, a paru ces jours-ci. Cette carte couronnée par la
Société de Géographie de Lyon a été imprimée aux frais de
la Chambre de Commerce.
    Une intéressante notice statistique l'accompagne ainsi
que trois petites cartes : du moulinage de la soie, en Italie,
de la filature de la soie en Italie et la carte séricicole par
nature de cocons récoltés.
    La Chambre de Commerce s'est empressée de les offrir à
la Bibliothèque de la "Ville.
    Le troisième numéro de la Revue épigraphique du Midi
 de la France, juillet-août 1878, vient de paraître.
    M. Mimer donne peu déplace, dans cette livraison, aux
 inscriptions de notre région. Màcon et Lyon n'ont que deux
 pages, mais précieuses pour les historiens. Périgueux occu-
 pe à lui tout seul presque tout le reste du numéro.
    — Notre compatriote, M. Chervin aîné, dont les succès
 dans la guérison du bégaiement sont si connus, vient de
 donner une Statistique du Bégaiement en France, d'après le
 nombre des conscrits bègues exemptés du service militaire
 de 1850 à 1869. Paris, chez l'auteur, avenue d'Eylau, 90,
 in^8, tableaux coloriés.
     Cette forte brochure donne des documents qui étonnent
 sur la quantité de personnes atteintes de cette difficulté du
 langage et la statistique prouve que la Bretagne et la Pro-
 vence en sont plus particulièrement affectées. Là, comme
  ailleurs, il y a des règles invariables, l'infirmité frappe tel
. ou tel pays dans telles ou telles conditions. On avait dit que
 les peuplades sauvages en étaient exemptes. Le P. Petitot,
  dans les Annales de la Propagation de la Foi, septembre
  1868, prouve le contraire :
     « Il règne parmi ces habitants, dit-il en parlant des sau-
 vages de la Nouvelle-Bretagne, une terrible infumité, que
 les alliances entre parents ont probablement transmise de
 père en fils, c'est le bégaiement.
     « Me croira-t-on si j'assure que sur douze ou quinze cents
  Litchaurés, il n'en est pas un seul qui ne soit bègue?
     « Quelques uns se contentent de répéter deux ou trois fois
  le même mot, mais d'autres éprouvent en parlant un étrange
  spasme des mâchoires et demeurent, la bouche grandement
  ouverte, sans pouvoir articuler aucun son intelligible. »
     Nous n'en sommes pas encore là en France, et cependant,
  sur 86 départements, 53 présentent une augmentation et
  33 seulement une diminution dans cette gêne du langage.
  Cette augmentation frappe surtout le Midi- de tous les