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          NOTICE SUR LE CHATEAU DE FEUGEROLLES           301

bon se soulevèrent; une manifestation, conduite par un
hussard de la mort, assie'gea les portes de la prison, en
criant : a Rendez-nous le père du peuple. » Javogues
effrayé relâcha son prisonnier et n'exigea en retour que
l'argenterie du château.
   Le livre se termine par le récit de la mort douloureuse
d'un jeune homme de quinze ans, Alexandre de Charpin,
espoir de sa famille, honneur futur du nom qu'il portait
décédé en 1875.
   Il va sans dire que cet ouvrage, presque intime, on l'a
vu, est cependant d'un haut intérêt pour «les historiens
lyonnais, qui retrouveront dans ses pages attachantes
des documents rares et précieux, puisés aux sources les
plus sûres, dans les archives particulières, et inconnus à
nos devanciers.
   Nous avons dit que l'auteur, femme du monde, ne s'é-
tait pas servi du style haché et saccadé mis à la mode
par les écrivains de nos jours. Comme exemple, voici
une citation prise dans un épisode détaché de l'histoire
des Capponi, page 78. Les Français sont à Florence :
   « Tous les auteurs du temps relatent et décrivent l'é-
tonnement réciproque que se causèrent les Français et
les Florentins. Le luxe, l'élégance, la mollesse de Flo-
rence émerveillèrent et éblouirent nos rudes barons ; ils
ne pouvaient se lasser d'examiner ces armures légères et
admirablement travaillées que les. chefs italiens revê-
taient dans les jours de bataille et qui contrastaient, à
 un si haut point, avec les lourdes cuirasses, les brassards
 et les cuissards à épaisses écailles que nos aieux por-
taient dans les combats. Mais aussi, quel respect et quelle
 crainte notre artillerie inspirait aux Italiens, qui ne pos-
 sédaient encore que les machines les plus primitives ;
 tandis que nous amenions d'audelà des monts les couleu-