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UN POEME CHINOIS 287 En nous faisant connaître l'ancien poème du Li-Sao M. le marquis d'Hervey de Saint Denys n'a pas seulement prouvé une connaissance parfaite de la langue littéraire de la Chine,maisilarendu un véritable service à l'enseigne- ment des usages de cette contrée, dont il a puisé les détails tant auprès de ses illustres prédécesseurs MM. Bazin et Julien que dans les gloses et commentaires des littérateurs, historiens et géographes du céleste empire, Tien-tchao, qui tour à tour ont apporté leur tribut explica- tif à l'œuvre magistrale, imagée quoique obscure, du poète Kvispren. Il n'est donc pas étonnant qu'à la vue des immenses travaux de M. le marquis d'Hervey de Saint-Denys, sur l'histoire, la géographie, l'astronomie, la mythologie, la poésie, les langues anciennes et moder- nes, sur l'agriculture et les sciences naturelles, M. le ministre de l'Instruction publique lui ait confié une des fonctions élémentaires les plus importantes, celle de l'enseignement du chinois au collège de France. Je suis d'autant plus heureux de rendre ce juste hom- mage aux interprétations de différentes œuvres chinoises, qu'elles entrent en quelque sorte dans le cadre des travaux, moins considérables certainement, que j'ai entrepris moi-même, dans un essai de Dictionnaire géographique Chinois Français, dont le 1er volume vient d'être publié par le ministère de l'agriculture et du commerce. Puisse ce dernier travail offrir un même degré d'utilité ! ISIDORE HEDDB