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LE THÉÂTRE A LYON 267 d'une soirée passée, vers cette époque, au théâtre de Lyon : ' « Nous fûmes toute une bande â l'Opéra, dit Mme du Noyer, et nous y arrivâmes fort à propos pour aider à ces pauvres gens à en payer les frais, car la foule n'y est pas ordinairement fort grande. Mais aussi qu'est-ce que c'est que cet opéra ? On jouait Bellérophon, et Bac- chus et Pan parurent, chacun un manche à balai à la main. Les machines montraient la corde, les habits des acteurs étaient des plus crasseux et l'orchestre répondait parfaitement â la magnificence du théâtre (1 ). Malgré le ton d'ironie dédaigneuse avec lequel l'auteur des Lettres historiques et galantes s'exprime sur une scène de province, il est facile de démêler dans cette appréciation la part de la vérité- Emmanuel VINGXRINIEB. (5) Mmn du Noyer, Lettres historiques et galantes, 1741, T. II, p. 19$.