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260 LE THÉÂTRE A LYON les souvenirs qu'il y laissa donnèrent une impulsion nou- velle au goût dramatique, et l'exemple du poète-comédien ne fut probablement pas étranger au développement qu'y prirent les vocations théâtrales (1). I L'Opéra à Lyon — L'Académie royale de musique. — La salle de la rue du Garet — La salle Belleoour. — Le théâtre du Gouverne- ment — Direction de Legay et de Mlle Desmarets, Après l'introduction de l'opéra français à Paris, due à un Lyonnais, Pierre Perrin, connu sous le nom d'abbé Perrin, quoiqu'il ne le fût pas (2), ce genre de spectacle ne tarda pas à . se répandre à Lyon et ne cessa d'y jouir dâ la faveur publique. A la fin du XVIP siècle, un sieur Legay obtint des lettres patentes qui lui conféraient le titre de directeur de l'Académie royale de musique à Lyon et le privilège d'y donner des représentations théâtrales. Le consulat, pour soutenir cette entreprise, conféra au sieur Legay une pension de douze cents livres (3). On voit que le sys- tème des subventions n'est pas créé d'hier. (1) Plusieurs études fort intéressantes ont été écrites sur le séjour de Molière à Lyon. La plus complète est celle publiée par M. Brou- choud, avocat à la cour de Lyon : Les origines du théâtre de Lyon, mystères, farces et tragédies, troupes ambulantes Molière; avec fac-similé, Lyon, Scheurihg, 1865. On peut consulter aussi un impor- tant travail publié en 1877, par M. Jules Loiseleur, sur les Points obscurs de la oie de Molière. (2) Pierre Perrin, né à Lyon, introducteur des ambassadeurs au- près de Gaston, duc d'Orléans, est le premier en France qui eut le privilège d'établir un opéra (le 28 juin Î689) Il composa des opéras et des poésies diverses, et mourut à Paris en 1680. — V. biogr. univ. (3). Clerjon et Morin, Histoire de Lyon, t. VI; p. 260 à 263.