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PIERRES A ÉCUELLES ET A BASSINS 245 largeur de 90 cent., son épaisseur de 60 cent. Sa face supérieure, qui n'est que légèrement bombée, est gros- sièrement unie ; elle est ornée d'une soixantaine d'écuelles ; sur les autres côtés on n'en voit aucune. Ces écuelles sont simples ou conjuguées deux à deux, ou trois par trois ; les simples sont parfaitement circulaires et parfois demi-sphé- riques. La plus large n'a que 8 cent, de diamètre, mais les autres n'en ont que 5. Quant à leur profondeur, elle varie entre 3 centimètres et quelques millimètres ; parfois les cupules sont si peu profondes qu'on les voit à peine. C'est ce qui rend assez difficile la détermination de leur nombre. « Ainsi qu'on le voit dans la figure ci-jointe, ces petits bassins paraissent répartis au hasard sur la surface de la pierre de Thoys, sans présenter au premier abord rien de symétrique dans leur ensemble ; cependant, près d'une des extrémités de la pierre, en haut du dessin, il y a un groupement assez régulier de neuf écuelles disposées trois par trois, sur trois lignes parallèles et superposées obliquement les unes au-dessus des autres. Les écuelles de la ligne supérieure sont à peine indiquées, celles de la seconde ligne le sont bien mieux, enfin celles de la troi- sième sont très-nettes; de plus, elles sont reliées par une espèce de sillon qui les fait communiquer les unes avec les autres. L'écuelle qui est au milieu de cette seconde ligne est la plus profonde de toutes celles de la pierre. « Ce groupement a-t-il été intentionnel ? C'est pro- bable. Mais quelle a été sa signification? Il n'est guère possible de le savoir. Toutefois, cet arrangement symé- trique, cette liaison des trois principales écuelles par un sillon suffisent pour prouver d'une manière évidente que ces dépressions sont le produit d'un travail artificiel et non pas de simples accidents naturels. D'ailleurs, comme