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                    UN POEME CHINOIS                    233
les hommages rendus aux ancêtres, aux souverains ver •
tueux, aux bienfaiteurs de l'humanité que la piété popu-
laire élève au rang de héros, des saints et de demi-dieux?
   L'étude préliminaire, historique et géographique de M.
d'Hervey développe le plan et les origines du Li-sao.
L'interprète suit le poète dans ses voyages au midi de la
Chine, aux montagnes légendaires, si célèbres, appelées
Lo-féou et Li-sfian, qui, vers le'25° latitude N, séparent
les deux Kwang.
   A la vue du Tong-haïon mer orientale, un char fantasti-
que enlève le poète, tout d'un trait, le transporte sur le
Èwen-lun, montagne sacrée, située vers le 35° de latitude
Nord et le 95* de longitude Est de Paris, et que les an-
ciens lettrés plaçaient au centre du inonde. Là, il descend
de son char, s'arrête non loin des frontières du Thibet et
de làTartarie, sur un point appelé Huen-pou, c'est à dire
les jardins suspendus, autrement appelés Lang~fong, c'est
à dire séjour des immortels, près de la rivière des eaux
rouges. Un commentateur prétend que ce cours d'eau est
la représentation d'une des sources du Hoang-ho, ce fleu-
ve, frère jumeau du Lian-Kiang ou fleuve bleu, qui, sou»
les différents noms de Kin-sha-Kiang, de Ta-Kiang< et de
 Yang-tse-Kiang, baigne lamajeure partie de l'empire chi-
nois du nord au midi, tandis que son frère jumeau coule
du midi au nord et à lest, pour se déverser 1 un et l'autre,
à peu de distance, dans le même océan oriental le long-
haï, après un parcours déplus de 5,000 kilomètres.

                                       ISIDORE HE&DE.

     (A suivre)