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218           LES ARTISTES LYONNAIS A PABIS

   Notre compatriote, M. A. Perrodin, n'a pas exposé.
Après ses fresques de Caen et de la Croix-Rousse, il a
préparé des cartons de peinture religieuse qui n'étaient
pas achevés quand l'Exposition s'est ouverte.
   M. James Bertrand a envoyé, cette année, une belle
tête d'étude et un petit tableau : Le Cloître. Un moine,
monté sur un banc, se dresse sur la pointe des pieds pour
atteindre une image de la Vierge, pendue' au mur, et la
baiser. Dans un couloir voisin, deux autres moines cau-
sent entre eux. Nous devons avouer que nous n'avons
pas très-bien saisi la pensée de M. Bertrand.
   Les deux tableaux de M. Compte-Calix sont moins in-
téressants que ceux envoyés par lui précédemment. Le
premier représente une jeune femme regardant dans uu
puits ; il est intitulé : La recherche de la Vérité. Dans le
second, Contez-moi ça ! une jeune femme et un homme
sur le retour sont assis sur un banc, dans un bois, et s'ap-
prêtent, l'un à raconter, l'autre à entendre quelque
anecdote piquante. Ces deux petites toiles sont délicate-
ment peintes.
   L'Espagnol de M. Wollon, maigre, le teint bistré ;
boléro, veste, culotte noirs ornés de jais, est assis;
son chien est auprès de lui. Belle figure, de grandeur
naturelle, très-sévère, et vigoureusement enlevée.
   Notre-Dame des sept douleurs, par M. Dumas ; tête
fort expressive^ souffrance et pieuse résignation.
   La Fileuse, de M. Hirsch, est une Italienne, debout
sur les marches inégales d'un escalier construit entre
deux murs et conduisant à une voûte sombre. Cela est
bien vide et sans grande signification ; on a tellement
abusé des Italiennes modèles... depuis quelques années!
   Une société est groupée près de l'Arno, autour des dé-
bris d'une-collation. Elle vient de faire de la musique