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       CAHIER DES DOLÉANCES DU TIERS ÉTAT DE 1Y0N     479

dération les divers traités de commerce faits avec les
puissances étrangères et calculent les avantages, ou les
maux qui peuvent en résulter pour le commerce na-
tional.
     Que les députés du Tiers-Etat de cette Sénéchaussée,
mettent sous les jeux du bureau chargé .par les Etats-
Généraux, des objets intéressants de commerce, le régi-
me des jurandes qui régissent nos manufactures, que
les états pèsent dans leur sagesse, si en établissant des
règles pour assurer le titre des matières, et la qualité de
l'étoffe que l'œil ne peut apercevoir, il ne serait pas
plus sage de laisser à l'industrie cette liberté qui tou-
jours augmente ses ressources, que d'imposer aux manu-
 facturiers des gênes souvent oppressives, qui, loin de
 favoriser le commerce, ne servent presque toujours qu'à
 nuire à ses progrès.
     Nous chargeons nos députés de remontrer aux Etats
 Généraux que, dans les villes de manufacture, la classe
 des ouvriers est toujours la plus nombreuse, et qu'on ne
 peut charger les denrées de première nécessité du droit
 le plus léger, sans augmenter la main-d'œuvre et nuire
 par cela même â la concurrence de nos manufactures,
 avec les manufactures étrangères. Ils mettront sous les
 yeux de l'Assemblée nationale l'excessivité des droits qui
 renchérissent à Lyon les subsistances, et la misère ex-
  trême des ouvriers de nos fabriques ; il demanderont
.avec instance la suppression de ces droits non moins
  nuisibles aux habitants des campagnes qu'aux ouvriers
  de la ville.
      Nos députés proposeront d'ordonner que toute inven-
   tion utile pour le commerce soit récompensée, et que le
   négociant distingué par sa probité et son utilité, ou
   tout autre citoyen, recommandable par ses services,