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124 DE ROANNE A LA PRUGNE tu te baigner tout nu à la rivière qui est si froide ? Dignehomme, pasteur du peuple, il abonde à tout,excite celui-ci, morigène celui-là , conseille, apaise, régit. Les archéologues et les Bretons connaissent des légendes de Saints-d'Armorique, arrière-petits-fils desDruides, les- quels n'ont pas eu de peine k convertir leurs croyances dans l'immortalité de l'âme à la religion du Christ; ces saints de la terre de granit dont la foi traversait les mers sur les tables des dolmens en guise de nefs, ou che- vauchait les menhirs, dont la main jouait avec les mo- numents immenses de pierres brutes à travers les tem- pêtes, on les appelle les saints-Celtiques ! . , . mais chut ! L'Evêque l'a dit à propos déjà du père, l'ancien curé: On ne canonise pas les saints de leur vivant ! Nous avons pu organiser une caravane de chercheurs : deux botanistes, un mineur géologue avec son marteau, l'ami, le docteur et, le fossoyeur avec sa pioche droite et sa pelle pour faire des fouilles, voilà qui est bien choisi : une fois, du temps des Gabeloux, un gaillard qui faisait la contrebande du sel fut arrêté dapas un pays ; « Vos papiers ? — Je suis en règle, né natif de la ville des Agos, faubourg de la Grupiue, à la Prugne. Le douanier consulta un livret en hochant le cou : « Les Agos franc.' " . . . cette ville était, dit-on, située sur la montagne nue et pelée, maintenant on y verrait des rues, l'emplacement des maisons,, les débris, tou^e la hauteur jusqu'au hameau du Point du jour serait cou- verte de ruines... le chimiste en doute beaucoup, mais au .midi, -dessous les rocs Palliers, on voit une espèce de derrftsse ou de cirque fait de mains d'hommes entou- rant un bassin tourbeux et des sources puissantes bor- dées de polypodes (inundatum, clavatum) de droséras carnivoiies, Le,sol des terrasses montre, des fragments