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JOURNAL DES NOUVELLES PE PARIS 113 le combat à coups de poing. La garde étant survenue, les Combattants prirent la fuite. Cependant l'affaire du billet fut remise entre les mains des maréchaux et M. de Cau- martin en fut le dépositaire. Peu de jours après, un sei- gneur étant venu le voir, lui parla de cette affaire et de- manda avoir le billet, disant qu'il reconnaîtrait la signa- ture. M. de Caumartin le lui ayant donné, le seigneur le déchira et donna les \ 00 louis d'or. On croit que c'est M. Dumay père qui s'est servi de ce moyen pour retirer son fils de la mauvaise affaire où sa mauvaise foi l'avait jette. ?6 Avril 1735. llè J'espère que vous serez contentdeM Connelles (1 ) et c'est, - selon moi, un sujet à acquérir pour la province. Je ne luy trouve d'autres défauts que de n'être pas tout à fait assez animée sur le théâtre, et d'être trop sage ailleurs. Mais je compte sur le changement d'air et que le voyage lui inspirera un peu plus de hardiesse ; pour le reste, je m'en rapporte aux gens du métier, et si elle ne guérit pas de cette maladie à Lyon, je la garantis incurable. L'Opéra n'a personne, et la retraite de Mlfe Lemaure lïïy a fait un grand tort. Elle est entrée dans un couvent et a sacrifié la liberté à la douceur de la vengeance'. Il ne s'est rien passé de bien remarquable aux séances ' publiques de nosacadémies, Dans celle des Sciences, on y lut deux discours, l'un sur l'électricité et l'autre sur l'art de conserver les œufs pendant plusieurs années. La séance de celle des Belles-lettres fut ouverte par un (1) Louise Daton, fille de Hugues Bâton, écuyer, née en 1714, elle débuta avec succès au Théâtre-Français en 1734; morte en 1750. Le public se montra, peu après ses débuts, três-sévère envers elle. 8