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COUVENT DES MINIMES 95
sainte Geneviève. Ce nom montre suffisamment son ori-
gine; elle avait été bâtie, dès 1580, par les Parisiens éta-
blis à Lyon, en l'honneur du premier évêque de la vieille
Lutèce et de la patronne de la France.
Leur corporation se maintint longtemps nombreuse et
disciplinée avec ses privilèges, ses coutumes et ses fêtes.
Le lien religieux n'était pas le moins fort de ceux qui rat-
tachaient entre eux tous ses membres.
Chaque dimanche, et aux grandes fêtes chômées, une
messe était spécialement célébrée à . leur intention ; ils
avaient des prédications particulières, deux services an-
nuels pou? leurs défunts et on n'avait pas manqué de sti-
puler parmi les conditions du contrat de dotation « qu'il
« seroit fourni un confesseur de l'ordre et couvent dans
« ladicte chapelle, depuis les premières vêpres des vi- • .
« gilles des susdicfes principales fêtes jusques à midy
« du lendemain (1) lequel confesseur aura spécial et par-
c ticulier soing d'ouïr les confessions de ceux qui se pré-
e
c senteront a lui en icelle chappelle, notamment et pré-
e
c férablement ceulx de la dicte confrairie et nation pa- *
e
« risienne et leur sera administré la saincte communion
« en ladicte église aux dicts jours de fêtes et autres
« temps qu'ils auront dévotion. »
L'Assemblée générale se tenait au couvent, le 3 janvier
de chaque année ; elle nommait le recteur de la corpora-
tion et les courriers chargés de l'administration de ses
revenus (2).
(1) Contrat defondation faict avec les sieurs Parisiens, demeurant
à Lyon, avec les RR. PP. correcteurs et religieux du couvent des
Minimes. H. 363. Voir ce contrat aux pieuses justificatives.
(2) 3 décembre 1613 et 9 septembre 1622. Fondations de messes