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84 £Q#IE Plein d'orgueil filial pour ta chère .patrie, Comme elle tu n'eus pas la poitrine meurtrie Sous l'étreinte de la douleur ! Ah! lorsqu'aux jours maudits d'une lut'te sanglante, Cette .auguste victime encore chancelante Sous des cames,affreux penchait vers le -tombeau, Tu ne haranguais plus la foule conjurée Pour relever, poëte, à ta voix'inspirée, iQpmme autrefois notre drapeau ! Aujourd'hui dans l'Eden des régions sereines, Si ton œil se reporte aux querelles humaines, Regarde avec pitié nos vaines passions, Et si tu peux nous rendre une faveur dernière, Du séjour de la paix, ferme à notre prière, •Le cours des révolutions ! Pardon si je te parle, en chantant tes louanges, Comme pour les fléchir, on doit parler aux anges Mais fidèle à ton Dieu, tu sus rester Français, Et quoiqu'un autre encense, en son rire, Voltaire, Au dessus de tous deux sur un pied légendaire, Rien ne peut t'élever assez ! Tu chantais Jehovah, comme son œuvre immense Célèbre autour de lui sa force et sa clémence, Comme le vent qui passe en rendant ses accords, Comme l'oiseau plaintif errant dans la campagne, Comme l'écho qui vibre aux lianes de la montagne, Comme Focéan sur ses bords ! La soif de l'infini causait ton seul délire, L'amour était ta loi, ton cœur était ta lyre : Ainsi d'un vol plus libro et plus haut dans les airs,