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LE SERGENT MOBAS « Montï du Bugey, vos peuplades ^nem'èrcs .1 An cri de l'aigle out quitté le repos. « N'aurions-nous plus un sang de ces héros, < Si l'ennemi menaçait nos fioatières ? n (Àimô VINGTMNIER, Bugisiennes.) (I). C'est un bon et beau pays, que le Bugey : le ciel y est bleu, les montagnes y sont hautes, les rivières y sont claires comme le cristal. Le paysagiste s'arrête à chaque pas devant ses horizons grandioses ; le poète, devant ses vieilles'ruines et ses sombres forêts ; le touriste, devant ses sites pittoresques qui lui rappellent le Tyrol et la Suisse. Aussi n'est-il pas un Bugiste qui ne soit fier de se dire son enfant, et qui ne quitte sa montagne le cœur gros, orsque, appelé par le sort, il dit adieu à sa chaumière et à ses grands sapins. Il aime son pays avec une sorte de culte, le Bugiste ; mais s'il l'aime, il sait aussi le dé- fendre ; il l'a montré et il le montrera encore. J'en ai connu plus d'un, de ces vieux braves, qui sous la République et l'Empire ont parcouru l'Europe en vain- queurs. C'était Mortier, qu'un rhumatisme attrapé dans les neiges de Russie tenait courbé en deux : de là son surnom â'Jrc~en-Cïel. C'était Monet, l'ancien tambour de i la garde qui, après avoir battu la charge à Austerlitz et à Iéna, sur sa caisse bien aimée, son inséparable Mélanie, (1) Nous avons reçu d'un collaborateur anonyme la présente n o - tice que nous Insérons, quoique l'auteur nous soit complètement inconnu :et quoiqu'il ait pris son épigraphe où il l'a prise. Nous attendons une lettre de remerciement de sa part, AV.