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JOURITAL DES NOUVELLES DE PARIS 33 inspireront plus d'attention à l'avenir. Rien n'est plus poli que le marquisde Courtanvaux depuis le coup d'épée qu'il a reçu d'un officier qu'il avait maltraité. Les bals sont toujours pleins de quelques incidents. Le jeudi gras, sans la prudence de Bernac,, sergent aux gardes qui commandait le détachement des gardes, il y aurait eu un carnage épouvantable ; quelques jeunes gens ayant voulu danser la danse de Biron qui, {sic) par paren- thèse, est une danse très-turbulente, parce qu'on est sei- ze pour la danser et qu'elle se forme en rond. La senti- nelle s'y opposa : on trouva cela mauvais et on maltraita la sentinelle ; la garde étant accourue, elle fut pelottée par 200 officiers et jeunes gens qui se renvoyaient les soldats avec leur fusils comme des ballons. Bernac eut assez de modération pour laisser passer le premier feu et tâcha de calmer les esprit par la douceur" et la politesse ; dans cet intervalle les femmes faisaient des cris épouvantables et on avait cru qu'il n'en paraîtrait plus du reste du carnaval, mais le bal fut plus remply hier qu'à l'ordinaire. Le Parlement a rendu un arrêt qui supprime le man- dement de M. l'archevêque de Cambray, il a aussi sup- primé une thèse qui vient d'être soutenue en Sorbonne par l'abbé de Bétham. . * On a joué à la Comédie Italienne deux pièces nouvelles dont l'une est exécrable, et l'autre a fait quelque plaisir, c'est l'Ennui du Carnaval^), le sujet est une critique de tous les spectacles qu'on a donnés cet hiver. de 28 Février, 1735 Les lieutenants généraux viennent d'être nommés. M. de Guerchy a eu toutes les peines du monde de se (1) Comédie en Vers de Romagnesi et Riccoboni, représentée aux Italiens en 1733» î