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                    COUVENT DES MINIMES                     9

    Lorsque les chanoines de Saint-Just mettaient le grand
acharnement que nous savons à conserver le couvent de
leurs voisins et refusaient de le restituer malgré les ordon-
nances de la sénéchaussée et les réclamations de ses pro-
priétaires, l'église dont le noble chapitre s'était emparé
était loin d'être ce que nous la voyons aujourd'hui. Ce n'é-
tait alors qu'une humble chapelle, obscure et humide, in-
suffisante pour recevoir les fidèles. Sa pauvre apparence
l'avait sauvée du pillage et de la ruine: le chapitre qui
s'y réfugiait ne pouvait pas trop s'en plaindre. Ilfallut un
siècle pour terminerrédifice dont le Père Simon Guichard,
quelques mois après l'établissement du monastère, avait
jeté les fondements.
   La première avait été posée et bénite, le 25 mai 1555,
par le Révérend Père seigneur Botheau, auxiliaire de
l'archevêque de Lyon, le cardinal de Tournon. Cent ans
après, l'évêque d'Autun, Louis Dony d'Attichy faisait la
consécration solennelle du temple, dédié à l'Assomption
de la Bienheureuse Vierge Marie.
   Cette cérémonie s'accomplit avec une pompe extraor-
dinaire et au milieu d'une foule accourue de tous les côtés
et de tous les rangs delà cité. On avait choisilelundi de la
Pentecôte, 2 juin 1653, fête chômée à cette époque: le
prélat qui officiait était un ancien religieux minime, l'au-
teur même de l'histoire de son ordre. Nomma à l'évêché
de Riez en 1630 par la bienveillance du cardinal de Ri-
chelieu, qui l'avait rencontré et apprécié pendant son exil
d'Avignon, il avait été depuis peu transféré à celui d'Au-
tun. Une coutume fort ancienne, qui remettait à l'évêque
d'Autun pendant la vacance du siège, l'administration spi-
rituelle et temporelle du diocèse de Lyon, lui permettait
 ainsi d'exercer ce droit temporaire dans une maison de
 son ordre et dans la ville métropolitaine.