Revue du Lyonnais » série 4 - n°5 ( 1878 ) » pp.477

                       CHRONIQUE LOCALE                      477

Arts, le Rendez-vous de chasse et le Violoniste. Les deux
petites toiles offertes ce jour-là n'étaient point inférieures à
celles qui ont fait connaître cet artiste lyonnais.
   — Mâcon se fait coquette et belle, pour charmer les
étrangers qui viendront, au mois d'août prochain, assister à
l'inauguration de la statue de M. de Lamartine.
   Elle a déjà tant pour plaire qu'elle réussira.
   — Une Revue, qui s'est appelée Lyonnaise parce qu'elle
s'imprime à Lyon, et de Géographie parce qu'elle réédite
Elisée Reclus et Vivien de Saint-Martin, nous donne les ren-
seignements les plus précieux sur le Djebel Filhaousen et le
Djebel Tadjera que le directeur connaît comme s'il les eût
inventés. Mais la pauvre Revue est moins heureuse quand
elle veut parler de nos pays et de ces faits que nous, connais-
sons tous. Ainsi,, pour n'en citer qu'un, le numéro du 25 mai,
page 345, nous apprenait, à notre stupéfaction profonde,
que « Bichat est- né à Bourg, comme Lalande et Edgard
Quinet. » Pourquoi'ne pas ajouter : Pichegru et Roland de
la Platière ? Gela eût parfaitement passé.
   On s'est demandé aussi pourquoi la Revue, toujours de
Géographie.,, a prétendu, page 346, que Joubert est né à
Pont-de-Vaux, à l'entrée de lit ville ? Que Diable ! lé direo
teur-rédacteur-voyageur aurait bien dû, en passant, deman-
der à voir la maison natale de l'illustre général ! On la lui
eût montrée près de l'ancien hôpital, au beau milieu de
Pont-de-Vaux. Cela ne l'eût pas détourné beaucoup de son
hôtel.
   Je comprends pourquoi la Société de Géographie de Lyon,
qui se respecte, ne veut pas endosser de pareilles bourdes
en communiquant ses travaux à l'organe hebdomadaire du
Club alpin. N'en feriez-vous pas autant ?
   Il est vrai qu'on se console, quand on est à court de copie,
en empruntant les articles pédagogiques de la Société de
Géographie... de Bordeaux !
   Ou dona ayons^nous lu encore que : Claude et Guillaume
Paradin, deux historiens bourguignons (Claude ôst-il bien
historien ?) sont nés à Cuiséry !
   Vous allez voir que e'est encore- dans la Revue de Géogra*
phie lyonnaise*
   Eh, bien, !i j'ai sous les yeux des Mémoires de l'Histoire de
Lyon, par Guillaume Paradin, de Cuyseaulx, doyen de Beau-
jeu. Je parie que le pèlerin du Djebel Filhaousen ne les a pas
lus.
   Ce n'est pas si facile que de parler des Béni-Amer.
                                                     A. V.