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CHRONIQUE 10CAI.K 475
hauteur de l'histoire et ses Vagabonds de cette année,
étude de mœurs savamment étudiée et crânement rendue,
attirent le public, occupent la pressé et placent leur auteur
dans les hautes régions de l'art.
Meissonnier fait d'immenses sujets dans de toutes petites
toiles, heureux parvenu de l'intelligence et du travail.
Dans la sculpture, Bonnetle classique, a déposé son ciseau,
mais depuis sa mort, et comme pour le remplacer, s'est ré-
vélé un esprit original, primesautier, romantique, fougueux,
plein d'audace et de brio qui fixe l'attention étonnée et con-
serve à Lyon une place à part dans l'histoire des beaux-
arts. M. de Gravillon, écrivain, peintre, philosophe, pen-
seur, a franchi d'un bond tous les degrés et du premier
coup est allé s'asseoir è côté des maîtres qui, s'ils ont un
ciseau plus correct, sont loin d'avoir, pour la plupart, cette
puissance créatrice, cette vigueur de la pensée, cette inven-
tion d'un cachet si spécial qui ne s'acquiert pas dans les
écoles, que ne donnent pas les maîtres, mais qui est un don
dû génie et que notre compatriote possède à un éminent
degré.
Son Chercheur d'or indique, dès aujourd'hui, quel che-
min rapide il a fait dans la carrière et, d'après le passé, ce
qu'on est en droit d'attendre dans l'avenir.
A Lyon, M. Pagny est en train de se conquérir une place
honorable. C'est à lui que le Conseil municipal a confié
la statue de l'Automne pour le monument de la place Per-
rache.
— Dans la liste des membres du jury pour la section des
soies, à l'Exposition universelle, Lyon est représenté par un
de nos plus éminents négociants, M. Antonin Mathevon,
delà maison Mathevon et Bouvard, et par M. Natalis Ron-
dot, délégué de notre Chambre de commerce.
— Le Musée oriental de M. Emile Guimet, dont les cou-
pes et les plans sont exposés dans les magasins de la Ville
de Lyon, commence à s'élever, et déjà il fait pressentir avec
tjuelle élégance et quelle originalité l'architecte en a conçu
l'idée. Aux galeries consacrées aux riches collections que
M. Guimet a rapportées de l'Egypte, des Indes et de la Chi-
ne, et qui ont un intérêt immense pour les archéologues
et les érudits, est annexé un hôtel qu'habitera son sympa-
thique propriétaire et les étrangers attirés par cette ins-
tructive curiosité seront ainsi à portée d'en féliciter et d'en
remercier sur le champ celui qui a su faire un si bel emploi
de son temps et de sa fortune.
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—' Vous savez que les processions de la Fête-Dieu ont eu
lieu à Lyon, pas à Marseille. Vous verrez que les Marseil-
lais ne seront pas contents.
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