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404 COUVENT DES MINIMES quelque intérêt comment des communautés florissantes se multipliant à côté des anciennes, de nouvelles divi- sions furent adoptées et d'autres provinces créées, qui reconnaissaient unanimement celle de Lyon pour leur maîtresse et leur mère. Nous tracerons ainsi comme une carte topographique de la religion de saint François de Paule dans le centre, l'est et le midi de la France (1 ) ; après cette description et avant de clore ce chapitre, une courte notice sur chacun des couvents, qui étaient direc- tementsoumis, lors de leur suppression, en 1790, à la juridiction de là Croix de Colle, trouvera naturellement sa place. La province lyonnaise fut érigée en 4574, dans le vingt-deuxième chapitre de l'Ordre (2). Détachée de celle d'Aquitaine, dont le chef-lieu était Toulouse, elle deve- nait ainsi, par la date de son institution, la douzième de l'Ordre et la quatrième de France ; les trois autres, de Tours, Paris et Toulouse, avaient été précédemment éta- blies. Son territoire s'étendait fort loin, il comprenait tout le pays baigné par le Rhône, l'Auvergne et les deux Bour- gogne. Mais les monastères, disséminés dans ces contrées, étaient encore en petit nombre et à de grandes distances les uns des autres. En 1596, on en comptait dix et le chapitre général, tenu à Gênes cette année-là , résolut un premier partage ei créa la Province nouvelle de Provence. A Lyon, échurent les couvents de Grenoble, Beaure- (i) Cf. Cosmographia seu DeseriptioProvinciarumacconyentuum omnium Ordinis Minimorum sancti Francisci de Paula, ubi ipso- rum Tituli, Diocèses, Antiquitates, Fundatores designantur et de- bitis enoomiis celebrantur, auctore Stephano Isnard ejusdem ordi- nis. Lugduni, 1632.' (2) Collèctio actuum capitulorum generalium Ordinis Minimorum quam solam observare debent fratres prout habetur in capitulo Avenionis. Turonig, 1578.