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368                    TOUSSAINT DECHAZELLE

bris. David, entre autres,Vétait pris pour lui d'une amitié
toute particulière, il l'obligea à prolonger son séjour à
Paris, voulant consacrer les traits de son heureuse phy-
sionomie en le peignant au nombre des acteurs de son
tableau du Sacre.
   Avec la force de volonté qu'il apportait en toute chose,
Bonaparte entreprit de relever les raines qui couvraient
la France. Lyon et son industrie souveraine fut en
particulier l'objet de ses préoccupations. Une Ecole
spéciale de dessin pour la fabrique fut créée ; on y joignit
une classe démise en carte et de tissage. Inutile de dire
que M. Dechazelle fut l'âme de toutes ces créations.
   La ville de Lyon a contracté vis à vis de lui une dette
qui reste encore à payer. C'est en vain qu'au musée on
cherche son buste ou son portrait à côté de ceux de nos
compatriotes dont le nom se lie aux souvenirs de cette
régénération intellectuelle de notre cité.
   L'âge commençant à faire sentir sa pesanteur, M. De-
chazelle renonça à la peinture pour se livrer à la com-
position d'un ouvrage sur les arts qui mérita les hon-
neurs de la traduction en langue étrangère (1). Déjà
précédemment il avait fait paraître un ouvrage sur l'in-
fluence de la peinture sur les arts manufacturiers, ou-
vrage qui lui valut le second prix du sujet proposé par
l'Institut.
   Réfugié,sur la fin de sa vie,dans sa charmante retraite
de Parcieu dont il avait fait un véritable musée, il e'tait
la providence des jeunes artistes qu'il encourageait et
dirigeait par ses bons conseils et qu'il protégeait sans
ménager ses démarches en leur faveur, ni sa bourse.


  (i) Etudes sur l'histoire des arts, ou tableau des progrès et de la dêca»
de ace de la statuaire et de la peinture antique,