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                      CHRONIQUE LOCALE                      319

que M. Mercier manie aussi bien l e v e r s que la prose, cette
prose pourtant si difficile, si malaisée, si scabreuse, si déli-
cate, ce dont tant d'écrivains ne se doutent pas.
  Nous regrettons de ne pouvoir citer tout entière la jolie
pièce le Renouveau
              J'aime à voir l'herbe encoi timide
              Se montrer le long du chemin,
              Portant le diamant liquide
              Des pleurs que verse le matin.
   Les Mélanges nous annoncent un écrivain ; qu'il soit le
bien venu.
   Ce volume, trop mince à notre g r é , fait honneur aux
presses de M. Auguste Arène qui y avait mis tous ses
soins ; c'est bien, croyons-nous, ce qu'a produit de mieux,
jusqu'à ce jour, l'imprimerie nantuatienne.
   — Dans le tome XVII du savant o u v r a g e : Miscellonea di
Sioria italiana. Torino, 1878, in-8, qui vient de paraître,
nous lisons une curieuse Renonciation du comte Amédée VI
de Savoie au mariage arrêté entre lui et la princesse Jeanne
de Bourgogne par MM. Auguste Dufour et François Rabut,
une Relation du siège de Turin dressée par un officier de la
garnison M. Hakhrett, sur les mémoires ti rés du journal du
général Daun précédée d'une pièce des plus importantes :
Relazione e Documente suif assedlodi Torino nel 1706, rac
colti, publicati, annotati da Antonio Manno. On sait que le
baron Antonio Manno est le brillant secrétaire de la Société
pour les études de l'histoire de la Patrie, dont le siège est
à Turin.
   — M. Francisque Rive, l'éloquent avocat de Bourg, ancien
député de l'Ain, est appelé aux fonctions de Procureur gé-
néral près la cour de Douai. C'est une perte pour le dépar-
tement de l'Ain où il avait une grande influence.
   — M. l'abbé Routier, le sympathique aumônier de l'Hôtel-
Dieu, a été nommé, ce mois-ci, chanoine d'honneur de la
primatiale, à la vive satisfaction de toute la population hos-
pitalière.
   — On lit dans' un journal :
   « Le Musée du Louvre vient d'acquérir, au prix de 28,000
francs la remarquable statue mutilée, représentant Latone
 lavant ses enfants dans le Xanthe, que tous les Lyonnais ont
pu admirer à l'Exposition rétrospective.
   « Cette statue qui avait été découverte à Sainte-Colombe
 (Rhône), sur l'emplacement de l'ancien palais du Miroir, est
 une Å“uvre d'art d'une valeur peu commune et qui appartient
 évidemment à la statuaire grecque. A tous les points de vue,
 elle est digne de la riche collection à laquelle elle va être
 réunie. »
   Nous regrettons que nos finances ne nous aient pas per-
 mis de l'acquérir pour nos musées lyonnais.
    — Ce qu'on appelle, irrévérencieusement peut-être,, l'assaut
 des bambins, c'est-à-dire la séance annuelle d'escrime don-