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308                 LES PEINTURES MURALES

pos, car il faut que l'exécution soit à la fois grandiose
et modeste, comme, dans les grands écrivains, 'exprès -
sion est simple en exprimant les pensées les plus su-
blimes.
    Voilà les réflexions qui nous viennent à l'esprit et
tombent de notre plume pendant que nous cherchons à
rappeler les souvenirs de ce jour où furent inaugurées
les peintures de Saint-Denis. Nous voudrions parler ce-
pendant de la fête elle-même, du soleil resplendissant
sur ces grandes peintures, de ce prélat venu d'outre-
Océan (1), dont la présence disait combien les princes du
sacerdoce sont jaloux d'encourager les arts destinés à
embellir'la maison de Dieu, de cet orateur (2), qui a si
bien su, dans son discours, analyser et interpréter l'œu-
 vre de peinture et enfin de ces fidèles si nombreux ac-
 courus pour admirer les images de ceux qui, du haut du
 ciel, ont reçu mission de les protéger.
    Le plus grand éloge qu'on puisse faire de ces peintures
 est peut-être de pouvoir dire que rien ne porte à y louer
 quelque fragment particulier. Dans cette Å“uvre, tout
 se tient si bien qu'on ne saurait rien y voir isolément.
Chaque partie est solidaire et corrélative de sa voisine.
 C'est fait dans l'ensemble, avec unité de composition et
 unité de couleur ; on passe sans confusion, et par des
 transitions de teinte doucement ménagées, d'une figure
 à une autre, o m m e l'œil est a< coutume à voir, dans
 l'air ambiant, les divers objets de la nature.
    C'est le Christ qui domine l'ensemble de la composi-
 tion. Assis, majestueux, sur sa sedia antique, il rappelle



  (1) Mgr l'évêque du Texas.
  (?) M. Vabbê Morel,