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                     BREIGNAN EN DOMBES                     277
O prince des dieux, Apollon gardien du sacré Socrate,
Que les premiers nous adorons, par lequel un feu1 de pins en tas
S'entretient, et par le milieu de ce feu, adorateurs soutenus
Par la foi, nous pressons de nos pas d'abondants charbons. »
        Tum Soracte
        Sic in Apollinea semper vestigio prima
        Inviolata teras ; victor que vapôris, ad aras
        Dona serenato feras solemnia Phoebo !
                    SU. Ital.j v, 175
  « Au
« Soracte alors
Ainsi puisse-tu fouler le brasier ApoIIinéen
D'unpiedexempt de brûlure, et victorieux de l'ardente vapeur,
Jusqu'aux autels porter les dons solennels àPhébus satisfait!»
   Il est probable que, depuis le temps assez éloigné où M.
Francisque Gros écrivait son Etang de la Iloussière, les
feux et les danses ont cessé de se renouveler sur l'empla-
cement de la poype de, Breignan, hélas ! disparue. Ces
croyances naïves, innocentes en elles-mêmes, et qui r é -
pandaient je ne sais quel charme poétique autour des
existences villageoises, disparaissent également dans les
autres parties de la France. Il n'en restera bientôt qu'un
vague souvenir. Si du moins, à la place de ces bonnes
vieilles coutumes, d'autres s'élevaient, jalonnan't à leur
tour la vie de quelque brin de joie douce et pure ! Mais le
sec, le froid, l'implacable terre-à-terre de l'existence mo-
derne n'admet pas de ces joies-là.
                                               A.   PÉAN.