Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
270        LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON

 Lufira, et Sierralonda les montagnes du Malemba. En-
 fin, pendant la saison d'hiver, tout ce pays, depuis le lac
 Dilolo, par 12° lat. s. jusqu'au Sonkorra, par 2° lat. s. est
 un immense lac, espèce de mer intérieure à laquelle on
 donne le nom de Lovale, ou Louale. Livingstone compare
 ce pays à « une éponge constamment imbibée d'eau. »
 Ne peut-on pas voir dans. le Lovale le Aquilunda, ou
 amas d'eaux du Lunda, et dans ÃInkorimba que Lopez
 nous dit ailleurs déverser dans le Congo des « flots énor-
 mes », Ylkelemba que Stanley, décrit comme identique au
 Kassaï, et qui reçoit précisément les eaux de la plaine
 humide du Lovale ?
    Si l'on admettait cette interprétation, Lopez serait d'ac-
 cord avec les explorateurs modernes pour voir dans l'I-
 kelemba la seconde grande branche du Congo.
   Enfin quel est le troisième lac qui fournit, selon Lopez,
la troisième grande branche du fleuve? Le voyageur
 portugais nous dit que ce lac est formé par le Nil.
   Il n'est pas douteux que Lopez a voulu indiquer le lac
 du Nil qu'il place dans l'équateur, c'est-à-dire l'Albert
 Nyanza ou Muta-Nzige.
   Mais le lac Albert donne-t-il réellement naissance à une
rivière qui tombe dans le Congo ?
   Ceux qui, comme M. Guessi, ont fait le tour du lac
Albert sans lui trouver d'autre exutoire que le Nil blanc
répondent, sans hésitation, que le Congo ne saurait rece-
voir la moindre goutte d'eau de ce lac.
   Mais depuis que Stanley, en découvrant dans l'Albert
Nyanza le golfe Béatrice a prolongé ce lac jusqu'à 4° lat.
s. et qu'on a émis l'hypothèse que ce golfe Béatrice pour-
rait bien être complètement séparé de l'Albert Nyanza
par le Mont Ousongora et former un lac à part, la ques-
tion soulevée par le passage de Lopez peut être encore
posée et réclame à bon droit une solution, car elle se