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194                 HISTOIRE DU LYONNAIS

louer et approuver mes actions de Votre Majesté. Si aussi
il fauldra que je meure entre-cy or là, j'auray grande oc-
casion d'en remercier Dieu, moyennant que qui que ce
soit avec sa grâce, d'aultant qu'il ne ne sçauroit venir
mort plus honorable ni plus souhaittable que celle qui me
prendra en deffendant Testât de mon prince et ma patrie
outre que je m'en iray avec ce reconfort de penser que ma
fidélité et affection seront quelque jour recogneues à l'en-
droit de ma personne.
   Je supplie, Madame, le Créateur etc.
                                             SoUBIZE.
        De Lion, 8 octobre 1562.

. II. — Lettre par laquelle M. de Soubize s'excuse auprès
 de la reine des bruits calomnieux qu'on répand sur sa con-
duite à Lyon « envers ceulx qui se sont retirez hors de
cette ville, car si la vérité s'estoit manifestée en son natu-
rel assavoir nue et simple, je m'assure, Madame, que votre
Majesté n'eut point eu occasion de m'escripre sur ung tel
subject. »
   Il invoque « l'exemple de ma vie passée», il assure que
« tant s'en fault comme l'on vous a faict entendre que les
bons et vrais subjects du roy ayent esté fouliez par mon
auctorité et commandement en ceste ville, qu'au contraire
depuis que j'y suis j'ay toujours tasehé de les soulager le
plus qu'il m'a esté possible           , Il est vrai, Madame,
qu'on a prins de la marchandise et qu'on en prent encore
tous les jours tant pour païer les Suisses et pour aultres
paiements de soldats, mais ceulx qui se sentent fouliez ne
se peuvent en rien plaindre de moy, carj'en laisse faire au
Conseil de ceste ville sans me mesler de la marchandise,
de la police, ni du moyen de trouver argent, en quoy je
ne veulx pas nier que plusieurs ne reçoipvent perte et
dommaige.....
         De Lion, 20 octobre 1562*