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             LE GLOBE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LYON                     469

l'écoulement dé ces deux sources ne sont pas placés par
lui à une latitude aussi avancée. Il les fixe l'un, le
Palus Orientalis, sous le 7° et l'autre, le Palus Occidentalis,
sous le 6° 50.
   Ce qui a pu amener Lopez à cette fausse interprétation
c'est la persuasion dans laquelle il était que les monts de
la Lune, appelés, dit-il ailleurs, Toroa par les gens du
pays, s'étendaient au Sud-Ouest par 22° lat. S.
   Edrisi a mieux lu Ptolémée; il met la source du Nil
dans « la montagne de la Lune (I) fou de Komr) dont le
commencement est à 16 degrés au delà (faouq) de la ligne
équatoriale » Ce sont donc les monts de la Lune qui com-
mencent au 16°. Aboulfeda l'entend également ainsi. Les
Arabes ont été seuls du reste à lire entre les lignes du
géographe alexandrin (2) ce qu'il y avait en réalité, et,
comme nous le verrons plus loin, la description qu'ils ont
donnée des sources du Nil est tellement approchante de la
description de Lopez que l'on peut se demander si Pigaf-
fetta ne s'en serait pas inspiré pour donner une tournure
classique aux théories de son voyageur (3).?
   Lopez prétend n'avoir vu qu'un lac entre les pays
d'Angola et le Monomotapa. Est-ce le Nyassa, le Ngami,
le Dilolo, le système de lacs existant autrefois entre ces
deux derniers et reconstitué par Livingstone ? Nous étu-



  (1) Edrisi, op. cit. 1" clim.4° Sect.p. 27- 28.
  (2) Géographie de Ptolémée, trad. de l'abbé Halma.
   (3) Il est à remarquer du reste que il Edrisi fut révélé au monde, en
1592, par un abrégé tronqué publié à Rome et, sn le 19, par un autre édité
à Paris. L'effet produit par l'œuvre de ce célèbre géographe fut général
et la lumière qu'il répandit alors sur la géographie de l'Afrique fut
immense. Voir a ce sujet les travaux de Hartmann, d'Ànville, Reiske
et Gasiri.