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                    LA BATAILLE DE NÉZIB                  119

 Syrie, la Palestine et l'Egypte jusqu'au Caire où on aurait
, réglé avere, sans perdre son temps devant
 les autres villes, et marcher droit sur l'Egypte, dont l'oc-
 cupation devait être accomplie en quelques mois.
    Les Druses, les Métualis et les autres insurgés de-
 vaient être récompensés ; on devait donner des grades
 aux chefs arabes ; « et ceux qui intrigueront dans l'ar-
 mée égyptienne, pour faire révolter soldats, officiers ou
colonels, disait le précieux document, obtiendront chez
 nous des grades supérieurs. » Il y avait même un article
 qui concernait Soliman-Pacha.
                           Art. V.
   « Selon les notions que nous avons, Soliman-Pacha
n'est pas content de sa position. il est nécessaire qu'un
homme si important soit éloigné du camp ; il faut donc
envoyer un officier pour tâcher, par tous les moyens, de
le faire venir dans notre quartier. Soliman-Pacha étant
européen, il faut envoyer auprès de lui un de nos offi-
ciers français, pour tâcher de le faire passer chez nous. »
   Gracieuse commission pour un officier français ! On
comptait sur la corruption, mais on n'eut pas le temps
d'en essayer ; l'officier européen ne fut pas envoyé, car,
le 22, l'armée égyptienne levait ses tentes et reprenait
le chemin par lequel elle était venue.
  Ce fut une joie délirante et bruyante dans le camp
turc. Officiers et soldats n'en croyaient pas leurs yeux.