Revue du Lyonnais » série 4 - n°5 ( 1878 ) » pp.080

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grandeur naturelle ou grands comme des cartes-album ne
sont-ils pas des chefs-d'œuvre, tels que Nicéphore Fiepce,
l'immortel inventeur de l'héliographie, n'aurait jamais osé
les rêver?
   — Le 14 janvier, à 6 heures 1/2 du soir, le célèbre voya-
geur Stanley a traversé Lyon pour se rendre à Paris et à
Londres où il est attendu La presse lyonnaise et la Société
de Géographie de Lyon avaient envoyé de nombreux repré-
sentants à la gare de Perrache pour voir et saluer l'intrépide
ami de Livingstone, et lui dire avec quelle sympathie on
avait suivi ses voyages si périlleux. Le voyageur ne
s'est arrêté qu'une heure à Lyon. Stanley est petit, nerveux,
simple, froid ; toute son activité est concentrée dans ses
yeux qui révèlent tout ce qu'on pourrait attendre de lui
devant un obstacle ou un danger.
  •— Un de nos illustres compatriotes M. Béthenod, de
Rive-de-Gier, est lui aussi revenu d'un long et dangereux
voyage ; mais, plus heureux que le docteur Morice, il est
rentré sain et sauf dans sa famille, après les rudes labeurs
que la science lui avait imposés.
   — Nous avons-;eu, le malheur de dire dans une de nos der-
nières livraisons que nous avions vu, avec plaisir, que dans
une nomination de quatre sénateurs, deux étaient Lyonnais.
Nous retirons le mot, avec plaisir, gros de tempêtes et
nous dirons simplement, pour ne déplaire à personne, que
sur quatre sénateurs, l'un était né à la Croix-Rousse et l'au-
tre dans le pays de Gex, en ajoutant que s'ils étaient nés à
Carpentras ou à Brive-la-Gaillarde, nous n'en eussions cer-
tainement point parlé.


                                   Le Gérant,         AIMÉ VINGTRINIER,




  Lyon, — Imprimerie   ndrale «lu Rhône. — R. PORTIER, rue do la Belle-Cortlière, 14.