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76                   CHRONIQUE LOCALE

à. César ce qui est à César, aux missionnaires français ce
qui leur appartient, et aux voyageurs anglais et améri-
cains, sinon d'avoir découvert les premiers les lacs Albert
et Victoria, les sources et les cours du Ml, du Congo et du
Zambèze, et ces riches contrées que le commerce et l'in-
dustrie vont commencer d'exploiter, du moins de les avoir
retrouvés et de les avoir à grand bruit de tambour annon-
cés au monde, ce qui sera un grand bien pour l'humanité,
surtout si on supprime l'esclavage.
   Comment donc la Petite Presse du 18 janvier a t-elle
pu dire que Stanley avait découvert les sources du Nil et un
pays de 800,000 kilomètres carrés, peuplé de 40,000,000
d'habitants ?
   Si la Petite Presse du 18 avait lu la Petite Presse des 28
décembre et .7 janvier, elle eût dit : retrouvé au lieu de
découvert.
  — A la nouvelle que le globe de la bibliothèque de Lyon
indiquait tous les pays parcourus par Livingstone, Caméron
et Stanley, des amateurs de géographie ont eu l'idée de
venir le visiter. Deux jeunes orientalistes, les Messieurs
Deloncle, en ce moment, en faisaient dresser la carte pour
la Société de Géographie de Paris.
  — Ce globe est très-remarquable ! dit un des visiteurs.
  — Ce qu'il a de plus remarquable, répondit M. Joseph
Delonclfi, jeune homme sans pitié comme on Test. à cet âge,
ce qu'il a de remarquable, c'est qu'il n'ait jamais été remar-
qué.
  — Dimanche 9 décembre, on a ouvert au public cette an-
cienne salle du Palais Saint-Pierre qui avait servi si souvent
à des conférences, après avoir été la Bourse de Lyon, et plus
anciennement encore, le réfectoire des dames religieuses de
Saint-Pierre. On sait que des statues d'un goût douteux mais
d'un assez curieux style et de beaucoup de cachet, ornent
cette salle. Des artistes, venus de la Creuse, voulaient enle-
ver ses statues, niveler les niches et remplacer ces ornements
mouvementés par un mur plat, blanchi à la chaux et peut-
être orné d'un papier. On a renoncé à cette idée. Les statues
y sont encore jusqu'à nouvel ordre.
   Quant à la salle, elle a été consacrée à contenir les bustes
des Lyonnais dignes de mémoire. Nous espérons qu'elle
sera bientôt trop étroite pour cet objet.
  — Le 19 décembre, la Société littéraire a nommé mem-
bres titulaires MM. Paul Eymard, directeur de la compa-
gnie d'assurances la France, auteur de travaux concernant
le commerce, l'industrie et l'édilité de notre ville, et M.