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12                 L'HÔPITAL DES CATHERINES

l'on vit s'élever à Lyon l'hôpital des Detox-Amants, situé
dans le faubourg de Vaise, sur les bords de la Saône (1),
ceux du Port-Chalamont, sur les rives du Bhône, de
Saint-Irénée, de Saint-Georges, de Saint-Alban : puis
encore, dans le faubourg de la Guillotière, une Maladrerie
fondée de 1193 à 1206, par l'archevêque de Lyon, Ray-
naud de Forez, deuxième du nom, fils de Guy, comte de
Forez, et ensuite l'hôpital de Saint-Antoine, construit de
1274 à 1282, par Aymard de Rossillon, successeur de
Pierre de Tarentaise, et que cet évêque destina, sous le
nom de Domvs contractària, aux maladies causées par le
 rétrécissement des nerfs, contractions nerveuses.
    Ce fut, et toujours par un mouvement louable de cha-
 rité, que, vers l'an 1652, Comby et d'autres personnages
pieux, désirant laisser après eux des fondations particu-
 lières de bienfaisance, instituèrent, dans le faubourg de-
 là Guillotière, un refuge où ils voulurent que fussent
 reçus tous les pauvres pèlerins, tous les voyageurs néces-
 siteux et tous les étrangers mendiants,passant par la ville.
    Pour servir ce personnel manquant de tout, un frère
 était logé, aux frais des fondateurs, ou de leurs ayant-
droit, dans cet asile dont il ne reste aujourd'hui que des
 constructions caduques. Elles sont bien connues du
public sous la dénomination d'Hôpital des Passants, et la


      (1) LCordeliers de l'Observance s'établirent à Lyon, sous la pro-
tection de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, en 1491.
  Ils firent choix pour leur établissement d'un lieu, situé dans le fau-
bourg de Vaise et dans le voisinage du tombeau des Deux-Amants,
construit, comme on le sait, sur les rives de la Saône. « Il y avait
bien là, dit l'abbé Pavy, un vieux hôpital dépendant du chapitre de
Saint-Paul, mais on n'y donnait plus l'hospitalité. » Il fut estimé par
les experts entourés des conseillers 1,500 livres toflrnois et démoli.
   La première pierre de l'église de l'Observance fut posée par
Charles VIII, le 15 mars 1493.
   Voir : les Cordeliers de l'Observance, par L.-A. Pavy. Lyon, 1836.