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DU COMITÉ THIMONNIER 4SI une commission, des plus compétentes, pour procéder à cette enquête. Cette commision, par l'organe de M. Feuillat, vous présenta un rapport le 7 février 1866 qui confirmait les conclusions de la communication de M. Meyssin dans toute leur teneur. Ce rapport et les études qui l'accompagnaient eurent alors un certain retentissement dans le monde qui s'oc- cupe de la science.et de ses applications ; il y eut quel- que émotion parmi les marchands de machines à coudre, il faut le dire, qui avaient eu, jusqu'à ce moment, la persuasion que ces machines étaient d'invention Améri- caine Mais cette revendication ne s'étendit pas au-delà d'un petit groupe d'hommes attentifs et studieux et ne pénétra pas dans le public. La France et l'Europe, le monde industriel tout entier continuaient, du reste; à être étourdis des prétentions de grands manufacturiers qui s'étaient emparés de l'idée de Thimonnier, l'avaient perfectionnée et l'exploitaient sous leurs noms, en se déclarant, urbi et orbi, les inven- teurs de la machine à coudre. 1872 arrive ; une Exposition internationale s'ouvre à Lyon et la Société des Sciences Industrielles expose dans les galeries de cette exposition trois machines de l'in- vention de Thimonnier, toutes trois sorties de ses mains, cousant et fonctionnant régulièrement, bien que- deux de ces machines fussent des instruments de construction rudimentaire ; l'une d'elles était de 1830 à 1832. L'exhibition était faite dans la galerie même des ma- chines à coudre, contruites par l'industrie moderne. Le contraste était frappant : à côté de l'humble ma. chine de Thimonnier, construite en bois, figuraient les machines modernes , toutes en métal, reccuvortes de