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POÉSIE Amis, ce pays-là c'est le pays charmant! r>e ses parfums si doux il faut que je m'enivre, La bonté, la grandeur du Seigneur tout-puissant S'y lisent comme dans un livre ; C'est là , mon cher ami, c'est là que je veux vivre!.., ALIX DE BÉRANGEON. LE DEPART Vous en souvient-il ? c'était l'heure Où l'aube sur les monts altiers, De son écharpe rose effleure La robe blanche des glaciers. Heure mélancolique et douce Où, dans la forêt, tremble, luit Sur chaque petit brin de mousse Une des larmes de la nuit. Où dans les gorges se prolonge L'ombre de ces grands peupliers Dont la silhouette se prolonge Dans l'eau qui miroite à leurs pieds. Où la brume de la montagne Donne aux bleuâtres horizons Des airs de châteaux en Espagne Hantés de blanches visions. Heure où|s'oubliait Juliette Sous le charme d'adieux sans fin, Sourde à la voix de l'alouette, Aveugle aux clartés du matin.