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394 CHRONIQUE LOCALE Louis Desgrand, sur un Projet de fondation en France d'un Institut de hautes études commerciales, et un très important travail de M. le conseiller Ducurtyl sur l'Instruction gratuite; ces trois ouvrages montrent combien la vaillante Société s'occupe des questions qui touchent à l'éducation et combien elle a à cœur de justifier son titre. — Il nous est né une charmante petite feuille, non poli- tique — merci, mon Dieu?— VExcur sioniste, qui, sans nous mener à Tombouctou, nous conduira chaque semaine fort gentiment aux environs de Lyon. C'est plus pratique. Salut à VExeursioniste, et bon succès ! Mais veillez aux abonnés ! — La librairie Josserand, place Bellecour, 3, va publier un bel ouvrage sur saint François de Sales, le doux évêque, à qui Lyon, en souvenir de sa mort, n'a su consacrer qu'une rue sans portes et sans fenêtres. Ampère et Ballanche n'ont pas d'ailleurs été mieux traités. Il est vrai qu'un étranger, dont nous ne discutons pas la valeur, mais un étranger, Moncey, a donné son nom à une rue passante d'un kilomètre de long, que Boileau, Key, Bugeaud ont des avenues, et que bon nombre de nullités ont chez nous les honneurs de la plaque, seule chance pour elles d'être sauvées de l'oubli. Far contre, où sont les rues Saint- Jean, Bonnefond, Grobou, Trimolet, Chinard, Thierriat, Berjon, Monconys, Sidoine, Florus, Germanicus, destinées à rappeler des souvenirs chers à notre histoire ? En conser- vant les noms anciens qui font la physionomie de notre ville et qu'on ne doit changer à aucun prix, prière à qui de droit de ne pas oublier dans le baptême des nouvelles rues, nos célébrités lyonnaises. Donc, l'évêque de Genève étant mort à Lyon, le nouveau livre sera salué comme lyonnais. L'apostolat et le doctorat de saint François de Sales y sont traités avec supériorité ; il offrira une analyse complète des écrits du nouveau docteur de l'Eglise, et il sera le complément obligé des œuvres de celui qu'on a universellement appelé le plus aimable des saints. Mais si on fait des livres qui resteront, combien d'écrivains succombent et passent ! Combien sont morts! et, en décès, combien ce mois a été aussi fécond ! — La jeune poète que les Lyonnais aimaient à comparer à Clémence de Bourges et à Louise Labé, qui avait continué les traditions littéraires de notre ville, et qui était devenue célèbre à l'âge où les jeunes filles font à peme leur entrte dans le- monde, mademoiselle Louisa Siefert, l'auteur des Rayons perdus, de l'Année républicaine, des Stoïques, des