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362             L'EXPOSITION RÉTROSPECTIVE

    VIII. LES TAPISSERIES ET LES ETOFFES. — Dans cette
partie de l'Exposition , ce sont moins les tapisseries
proprement dites qui attirent nos regards que d'autres
étoffes, d'une nature, en apparence , plus modeste. Les
œuvres s >rties de la manufacture des Gobelins sont
belles , sans doute ; mais il n'a manqué à personne
l'occasion de les admirer plus d'une fois. On s'arrête
aussi avec plaisir devant une suite de huit tapisseries,
dont les sujets admirablement dessinés, représentant des
scènes tirées de l'Histoire de Psyché. Mais ce qui
appelle surtout notre attention, c'est l'exposition des
étoffes et des broderies. Il y a là une collection'd'orne-
ments d'églises fort curieuse, et qui nous permet de
suivre les progrès de cette branche d'industrie depuis
le xve siècle, c'est-à-dire depuis les premiers temps de
l'établissement de la fabrique de soie dans notre ville,
   Les ornements religieux conservés dans nos églises,
sont devenus rares, et on ne saurait s'en étonner; ces
étoffes ont dû nécessairement moins résister à l'action
du temps, que des meubles en bois ou des objets en métal.
Aussi a-t-on pu dresser la liste presque complète de ceux
qui sont antérieurs au xrv" siècle. Le plus ancien et le
plus remarquable de ceux que possèdent nos pays, est
l'antique chasuble du monastère de Saint-Rambert en
Forez, qui remonte au moins au xiie siècle, et dont la
provenance orientale ne parait guère contestable.
   Mais ici, à l'exception de quelques ornements, pour la
plupart d'origine italienne, les étoffes que nous avons
sous les yeux appartiennent bien à l'industrie nationale.
Ce sont des chapes, des chasubles, des devant d'autels,
dont plusieurs ont conservé, après de si longues années,
une richesse de couleur et une vivacité de ton remar-
quables. Quelques-uns de ces objets présentent même un