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                        CHRONIQUE LOCALE                        319

que sera ce livre, car nous ne pensons pas qu'il y ait une
publication analogue dans la librairie française.
   L'éditeur fait du reste pour ce volume quelque chose de
tout particulier, et qui rendra chaque exemplaire de sa
publication un livre à part. Un titre spécial sera tiré, por-
tant le nom et les qualités de chacun des souscripteurs.
Tous ceux qui ont conservé le goût du passé et le culte de
la patrie, tiendront à honneur de posséder une vie de
Jeanne d'Arc écrite spécialement pour eux et à laquelle
leur nom demeurera à jamais attaché. Seulement, afin
d'avoir le temps nécessaire pour exécuter l'ouvrage dans
ces conditions, les souscriptions pour les exemplaires no-
minatifs ne seront reçues que jusqu'au 34 octobre inclu-
sivement.
   L'ouvrage sera livré aux souscripteurs le 15 décembre
prochain, toutes les dispositions nécessaires pour cela sont
prises et l'éditeur nous autorise à affirmer qu'il n'y aura
aucun retard dans la mise en vente de l'ouvrage.
                                      PHILIPPE REICHEL.




               CHRONIQUE LOCALE
   — Quelle secousse, mon bon ! Le pays en a été ébranlé et
la commotion n'est pas calmée.
   — Ah ! ouij le tremblement de terre !
   — Eh non ! l'agitation qui précède et qui suit toujours les
élections- Jamais les partis n'avaient été si surexcités et tout le
monde s'est porté aux urnes avec passion, excepté ceux qui
sont allés à la chasse.
   — Hélas ! mon cher, c'est une honte pour la France qu'on
ait fait tant de révolutions afin de jouir de certains droits
civils, qu'on ait renversé tant de gouvernements pour se pas-
ser le plaisir de mettre la main dans la pâte gouvernemen-
tale, et qu'aujourd'hui on s'empresse de fuir le péril, de se-
couer le joug du devoir et de sacrifier les intérêts du pays à
un plaisir égoisteet futile. Le moi, le bien-être, le dorlotte-
ment, régnent et gouvernent et voilà comment les peuples
périssent. Plus de patriotisme, plus de patrie, plus de citoyens,
plus de nations.
  Il avait le sentiment du devoir, ce brave garde-barriére de
Rive-de-Gier, cet héroique Jean Plattier, qui, dans la nuit du
2 au 3 octobre, ayant repoussé des intrus qui voulaient à un
moment indu et malgré ses ordres traverser le chemin de fer
a été pris et renversé par un train qui arrivait rapidement,