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                 ET LES BEAUX-ARTS A LYON                297

met, en effet, de suivre ses progrès, depuis le commence-
ment du XIVe siècle, époque à laquelle appartient une
suite de sept tableaux représentant la Vierge et six Saints
(171). Il serait trop long d'énumérer ici, même sommai-
rement, toutes ces peintures qui appartiennent, pour la
plupart, au xve et au xvic siècle. Ces œuvres nous
paraissent bien inférieures, sinon par le dessin, du moins
comme expression et comme couleur, à deux tableaux de
l'école flamande du XVe siècle, représentant l'un, une
Sainte .Famille (208), et l'autre une Descente de Croix
(209), perdues dans la section du mobilier. Néanmoins,
à ceux qui aiment ce dessin naïf et qui procède encore des
traditions bysantines, à ceux qui reconnaissent que ces
œuvres d'un art encore primitif sont empreintes d'un
gentiment infiniment plus religieux que certaines pro-
ductions d'une époque plus habile et plus savanteje signa-
lerai notamment : la Vierge, saint Jean-Baptiste et une
Sainte (52), la Vierge et l'Enfant (193), qu'on pourrait
aisénient attribuer au Pérugin , et la Vierge aie lé-
zard (174;, œuvre exécutée à la manière de Raphaël et
qui annonce l'arrivée prochaine du maître, qui, avec un
dessin plus savant, un coloris plus riche et plus varié, va
reproduire, avec la toute puissance du génie., cet éternel
sujet toujours le même et toujours nouveau, cependant
des Saintes Familles et de la Vierge-Mère, tant il sait le
rendre attrayant, par la noblesse du style et la variété
de la pose et du caractère de ses divins personnages.
   De l'école française, citons d'abord un paysage de
Claude Lorrain, cet artiste qu'on a surnommé justement
le peintre du soleil, tant il a su faire circuler l'air et la
lumière dans ses tableaux, puis trois bons portraits de
Rigaud qui sut rendre avec tant d'habileté la pompeuse
élégance et le grand air de ses modèles. Malgré la mol-