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29V              L'EXPOSITION RÉTROSPECTIVE

nait à peine l'existence et qui peuvent servir, à la fois, de
modèles à nos artistes, et d'objets d'étude pour l'histoire
de l'art. Mais ce qui nous a frappé par-dessus tout, c'est
la p'ace importante qu'occupent les beaux-arts lyonnais
dans cette réunion d'objets de genres si divers. Les
tableaux, les médailles, les meubles, la céramique, l'im-
primerie, les étoffes de soie nous rappellent tour à tour
quelques uns de ses titres de gloire ; à chaque pas, nous
retrouvons le vivant souvenir d'une industrie, dis-
parue depuis longtemps, ou l'œuvre de quelque grand
artiste dont nous ne connaissions plus que la renom-
mée. Aussi nous a-t-il paru intéressant de retracer
ici, bien qu'à grands traits, le tableau d'une exposition
sans précédent, jusqu'à ce jour, dans les annales lyon-
naises.

   I. LES TABLEAUX. —Malgré le goût de notre époque
pour les tableaux des peintres flamands et hollandais,
ces deux écoles ne sont pas cependant représentées à
l'Exposition rétrospective par des œuvres de leurs plus
grands maîtres. DeRubens, on n'a pu exposer qu'une sim-
ple esquisse : Laban et Jacob. J'ai peine à croire, en effet,
que la Lucrèce se donnant la mort soit bien de lui.
Le tableau a pu être exécuté dans l'atelier du maître
et par quelqu'un de ses élèves ; mais il est difficile de
retrouver dans cette œuvre, la vigueur du dessin aussi
bien que le coloris puissant du plus célèbre peintre de
l'école flamande. Le portrait de Van- Wouwerius n'est
pas non plus l'un des meilleurs de Van-Dyck, et, malgré
un autre bon portrait d'homme de Rembrandt , on peut
dire que les écoles flamande et hollandaise ont fourni
surtout, à l'exposition, des œuvres de peintres du second
ordre.