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* 270                  L'OCTROI DE LVON

  inscrit sur les expéditions de la régie à la suite de la
  quantité déclarée. Par ce moyen, il pourrait y avoir
  encore des fraudes, mais les fausses déclarations ne
  seraient guère à craindre, si on accordait le droit de
  préemption en faveur de la régie, comme le gouverne-
  ment a déjà ce droit en,matière de douane ; Le droit ad
  valorem serait perçu, aussi exactement à l'entrée des
  villes qu'il l'est déjà dans les cabarets.
     Le négociant, le propriétaire qui se respectent, ne
  fraudent pas. Quant au spéculateur qui voudrait jouer
  ce jeu-là, l'application du droit de préemption ou de toute
 autre amende en tenant lieu, le contraindrait bien vite à
  rentrer dans l'honnêteté , cette suprême habileté, qui
  coûte bien moins cher que la fraude et rapporte beau-
 coup plus.
     Il ne faut pas cependant perdre de vue, que les vins
 de luxe ne trouvent en France qu'un nombre très-
 restreint d'acheteurs, et que la taxe graduée en res-
 treindrait encore davantage la vente. Dans ce cas, au
 lieu d'atteindre la consommation opulente, elle frappe-
 rait directement au cœur l'élite de l'industrie vinicole,
 qui n'est certes pas d'humeur à ce qu'il en soit ainsi.
    Au chapitre des comestibles, nous trouvons des chiffres
 d'un haut intérêt pour les statisticiens.
    Ainsi, en 1876, on a abattu dans les deux abattoirs
 publics de Lyon :
                  44,666 bœufs ou vaches.
                  71,562 veaux.
                221,778 moutons et agneaux.
                  28,919 chevreaux.
                  35,199 porcs,
représentant pour l'ensemble, en viande nette, plus de
24 millions de kilog.