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      UN LYONNAIS A L'ILE DE LÉREINS.


  A Monsieur le directeur de la REVUE DU LYONNAIS.

   Vous me demandez, mon cher maître, quelques dé-
tails sur le séjour que j'ai fait dernièrement chez les
moines de l'île de Léreins. La vie que j'y ai menée était
si différente de celle que je mène à Lyon, elle était si
calme et si peu accidentée, que je doute fort que je puisse
vous intéresser bien vivement en vous faisant le simple
récit de cette existence sans secousses, qui, tout en
faisant oublier Bellecour, repose l'esprit des agita-
tions du siècle et de toute ces émotions pimentées de
cour d'assises, de suicides et autres catastrophes dont
les romanciers ont encore le talent d'accentuer le haut
goût par des invraisemblances aussi émouvantes qu'i-
morales.
   Il est bon quelquefois, je vous l'assure, pour un
homme du monde, de monter à une tribune assez haute