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t'08                  LE PONT DE LA BOUCLE

 la éomme de 36,000 fr. nécessaire pour se libérer envers
 l'entrepreneur et faire des travaux de consolidation,
 consistant à entourer les brise-glace existants, de pieux
 en chêne solidement établis, de façon à amortir tous les
 chocs possibles.
    Le 6 avril 1875, l'entrepreneur fut payé et on allait
 traiter avec un maître charpentier pour l'établissement
 des pieux préservateurs sur un plan donné par les Ponts
 et Chaussées ; on allait pas conséquent, avant de procéder
 à ces travaux, relever trois brise-glace qui avaient été cou-
 chés précédemment sur les piles du pont. Déjà le marché
 était conclu avec le nouvel entrepreneur Fugier, lorsque le
 vendredi 21 mai, survint l'accident suivant, à l'endroit
 même où les brise-glace manquaient (1).
    Vers dix heures du soir, un radeau chargé de bois de
construction, appartenant à M. Perrin, propriétaire à
Laviole, et monté par sept hommes, descendait le Rhône,
très-gros et très-rapide depuis deux jours.
    Le propriétaire et les hommes qui le montaient n'avaient
pu, à cause de la violence du vent, s'arrêter ni au pont
de Nièvre, ni à Miribel.
    A trois heures et demie, ils s'étaient engagés sur un
bàhC de gravier vers le pont d'Anton.
    L'dbscurité, jointe à la violence du courant, empêchait
les mariniers de guider convenablement leur radeau, car
ils vinrent heurter la deuxième arche du pont de la Boucle
qui s'ébranla sous le choc, et un craquement se fit en-
tendre.
    A environ soixante mètres, le pont s'effondra et en-
gloutit le radeau dans le fleuve.


 (1) Exposé de M situation^ etc., ci-dessUs cité.